Le Sommeil

Qu'est-ce que le sommeil pour les oiseaux ?

Le sommeil est un état caractérisé par une activité très réduite et une perception quasi absente de l'environnement. La plupart des chercheurs pensent que le sommeil a une importance vitale dans la vie pour les oiseaux. Ne voyant dans la nuit que les ombres pour la plupart (sauf oiseaux nocturnes),le sommeil est réparateur. Il leur faut un bon sommeil. Un oiseau peut être réveillé très facilement, un instinct en cas de prédateur (serpent, rat...).

Ils priviligieront alors l'ouie, l'odorat... Leur sommeil est donc fragile et recouvre en quelques secondes un stade d'éveil normal. Un oiseau fatigué sera alors plus agressif sans repos : il fera dans la journée plusieurs siestes.

Ils chercheront des endroits pour dormir en hauteur pour éviter des prédateurs, voir dans des situations abracadabrantes (sur un jouet, sur une patte, sur un toît, feuilles d'arbres, nids, des boîtes aux lettres...), se protègent de la pluie, des rayons directs de la lumière de la lune ou des lumières artificielles pour se reposer. Pendant ce sommeil « intensif », chaque oiseau ouvre néanmoins son oeil entre 5 et 40 fois par minute, suivant l'espèce et le mois de l'année !

Nous, nous dormons parce que nous nous fatiguons et que nous ne pouvons plus travailler quand nous sommes trop fatigués. Mais nous ne connaissons pas scientifiquement la raison de la fatigue. Tous les mammifères, quelques oiseaux et reptiles ont besoin de ce sommeil. Il est indispensable.


Le sommeil est nécessaire à la vie !!

Les rats meurent quand en laboratoire on les empêche de dormir pendant une période de 1 à 4 semaines. Chez les mammifères, on note une forte variabilité, le chat est l’un des plus gros dormeur. Parmi les mammifères «petit dormeur» on trouve la vache, l’âne et l’éléphant.
Le sommeil est une adaptation biologique
Les théories biologiques sur le sommeil suggèrent que le sommeil correspond à une stratégie de conservation d’énergie, mais répond également à d’autres fonctions comme, par exemple, l’adaptation au mode de vie ou le besoin de se mettre à l’abri durant la nuit.

Les oiseaux dorment pour beaucoup la tête tournée vers l'arrière, le bec glissé sous les grandes plumes scapulaires qui ornent le dos.

Il faut laisser l'oiseau s'endormir quand il le souhaite (en général , il respecte notre nature de jour et nuit) et lui laisser faire autant de siestes qu'il le désire. Ne pas l'habituer à nos lumières chimiques tardives, pour qu'il puisse profiter des rayons UV de jour et nuit naturellement, indispensable à leur métabolisme. Ou alors faites lui profiter des rayons à lampes UV pour prolonger les jours d'hiver trop long. MAIS RIEN NE VAUT LA NATURE ET LE NATUREL EN PROFITANT DES RAYONS EXTERIEURS DE LA LUMINOSITÉ.

Je sais que nous voulons tous profiter de nos oiseaux la nuit avec nos lumières, mais dans ce cas ne le faites pas trop tardivement et prenez des lampes à UV.


Le bâillement est l'ouverture en grand du bec, causée par un réflexe et se manifeste quand les oiseaux ont sommeil. Des chercheurs ont réussi à provoquer un bâillement chez l'homme et chez l'animal en réduisant l'oxygène dans l'air inspiré.

Il existe aussi des études qui montrent des variations dans le sommeil liées aux saisons. Il faut pour les oiseaux les respecter. Les oiseaux s'adaptent avec la nature.
Exemple qui ressemble à beaucoup d'autres oiseaux: les canards.
Les CANARDS qui dorment sur pied (essentiellement les deux sarcelles et le pilet), se positionnent face au soleil et pivotent sur place en accompagnant de l'aube au crépuscule sa trajectoire dans le ciel. Orienté face à l'Est tôt le matin, tel reposoir basculera insensiblement vers le Sud à la mi journée et terminera sa rotation à 180° au terme de l'après-midi. Ce mouvement de toupie face au soleil est noté aussi bien par grand froid (Camargue en hiver) que lors de températures caniculaires (Sénégal, Louisiane). Il ne se produit pas par ciel nuageux ; l'orientation des canards devenant alors anarchique. On ignore sa signification, autrement dit le bénéfice qu'en tirent les oiseaux concernés par cette habitude. Mais une chose est sûre : en Camargue, un ciel dégagé accompagné d'un fort Mistral en hiver vient totalement brouiller les cartes : les canards dressés sur leurs pattes se positionnent alors face au vent, pour limiter le rebroussement de leur revêtement de plumes isolantes et conserver de la sorte de précieuses calories. Dans pareille situation, l'astre solaire peut bien balayer tout le ciel, les canards n'en ont cure...

Le sommeil et le repos sont des éléments importants pour votre oiseau. Vous pouvez aider à trouver le sommeil soit en plaçant la cage dans une pièce éloignée de vos activités de soirée ou recouvrir la cage d´un tissu épais et foncé.

Les oiseaux (comme les mammifères) sont des homéothermes, c'est-à-dire qu'ils régulent leur température interne autour de 42 °C pour la plupart des espèces.
Une douzaine d'espèces d'oiseaux a été étudiée avec des méthodes polygraphiques. Au cours du sommeil comportemental, il existe des preuves indiscutables de l'apparition périodique du sommeil paradoxal.
Il existe des différences importantes dans l'organisation du sommeil chez differentes espèces. Pendant les migrations, l'albatros ou le martinet peuvent voler sans arrêt pendant de très longues périodes. Il est alors possible que ces oiseaux ne dorment alors que d'un oeil et presentent un sommeil hémisphérique unilatéral comme le dauphin. (les dauphins peuvent continuer à nager et ils n'arrêtent jamais leurs mouvements en dormant.)
http://sommeil.univ-lyon1.fr/articles/jouvet/crssb_63/print.html


Le sommeil des oiseaux est en définitive un équilibre subtil entre un niveau de vigilance étroit vis-à-vis de l'entourage (ennemis potentiels mais aussi congénères) et une économie d'énergie autant que faire se peut optimale. Ils ouvrent ainsi fréquemment un oeil sur deux suivant les espèces..

L'horloge biologique des oiseaux est située au niveau de la glande pineale. Elle est responsable de l'organisation circadienne du rythme activité-sommeil chez de nombreuses espèces. La régulation homéostasique du sommeil a été mise en évidence, après veille prolongée, chez des colombes et le pigeon.